De la colonisation française à l’indépendance, histoire de la culture du café à St Domingue
L’histoire de la caféiculture à Saint Domingue est intrinsèquement liée à son passé colonial, découvrez l’histoire de la culture du café dans cette ville des Caraïbes.
St Domingue est la capitale de la République Dominicaine. Située dans les Caraïbes, cette ville est fondée à partir de 1496 et a été le premier siège du pouvoir espagnol dans le Nouveau Monde.
A partir de 1626 St Domingue passe aux mains de la France, qui va introduire la culture du café sur l’ile à partir de 1725 et mènera à la Révolution du café.
Introduction de la caféiculture sur St Domingue
Ce sont les hollandais qui offrent à Louis XIV le premier plan de café en 1714. Des plantations de café sont tout d’abord installées en Martinique, puis à St Domingue, pour fournir l’Empire Français en café.
La caféiculture sur St Domingue sera un véritable succès commercial. La production sera multipliée par onze, passant de 7 à 77 millions de livres. De 1770 à 1802, St Domingue est leader de la production de café et devient l’exportateur principal de la perle noire.
La culture intensive du café, avec celle du sucre et du coton, a mené à un appauvrissement dramatique des sols, et à la déforestation du pays.
Le coup d’arrêt viendra de l’importation massive d’esclaves, environ 28 000 personnes par an durant les années fastes de culture du café.
Cela mènera à une révolution sans précédent, appelée la Révolution du café. La France interdira une première fois l’esclavage dans les colonies, pour le rétablir quelques années plus tard. Cette pratique sera définitivement abolie en 1815.
La production de café sur l’ile chute de 3/4, et Saint domingue accède à l’indépendance en 1844.
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Le café à Saint Domingue de nos jours, un défi majeur
Actuellement, la situation des 200 000 producteurs de café à Saint domingue est extrêmement compliquée. Faire certifier son café est un garantie pour le vendre deux fois plus cher, mais le coût de cette certification est trop élevé pour la plupart des producteurs locaux, même réorganisés en coopératives.
N’étant pas subventionnés par le ministère de l’agriculture local pour obtenir cette certification bio, la somme demandée est bien trop importante.
Seules deux coopératives ont obtenue ce label en 2015, aidées financièrement par des ONG.
Les conditions climatiques difficiles, le vieillissement de la majeure partie du verger et les maladies liées au réchauffement climatiques sont autant d’obstacles avec lesquels les producteurs doivent composer.
L’arabica produit dans cette partie du monde est pourtant reconnu pour ses grandes qualités gustatives, riche, fort et puissant.
Le défi est de taille pour les producteurs qui subissent une forte pression économique d’une part et écologique de l’autre.
Le défrichement intensif de l’époque coloniale a conduit à l’érosion des sols montagneux, ce qui a fortement endommagé le pays.
La forte concurrence mondiale a beaucoup fait chuter les prix ces dernières décennies, et l’investissement nécessaire pour obtenir une certification bio gage de meilleur salaire est hors de portée pour beaucoup de producteurs, déjà en difficultés financières. Toutefois, le café à saint domingue reste une source de revenus importante pour beaucoup de familles.
La culture de la perle noire a modelé le paysage, mais aussi la culture de ce pays, où 60% de la production est consommée par ses habitants. Le café produit sur l’ile a su garder son excellente réputation, et brille toujours chez les amoureux du café pour son goût unique.
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Mathieu Garnier, 30 ans, est un passionné de café et un véritable connaisseur moderne. Développeur web, il consacre son temps libre à explorer les subtilités des cafés de spécialité et à perfectionner ses techniques de préparation. Amateur d’équipements modernes comme l’AeroPress ou les machines semi-automatiques, Mathieu considère chaque tasse comme une œuvre d’art. Toujours à la recherche de saveurs équilibrées et audacieuses, il privilégie les espressos avec des notes de chocolat noir et d’agrumes. Curieux et perfectionniste, il partage son amour pour le café à travers des discussions avec ses amis et des communautés en ligne, inspirant d’autres à découvrir cet univers fascinant.